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QUI ÉTAIT SUZANNE TERRET ?
  • Suzanne Terret, dite Annette dans la Résistance, est née dans une petite ferme de Saint-Germain au lieu-dit La Cabine (aujourd'hui rue de la Résistance), au sein d’une famille de militants communistes qui s’engagèrent dans la résistance.

  • Après l’école de filles et le cours complémentaire, elle fut reçue au brevet mais échoua au concours d’entrée à l’école normale. Elle songea alors au métier de sage-femme et c’est à Montpellier (Hérault) puis à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) qu’elle continua ses études

  • Ayant prit contact avec un groupe de résistance étudiante communiste, Suzanne fut à partir du 1er mars 1942 agent de transport de la presse clandestine à Vichy, Cusset, Gannat et Clermont, en liaison avec d’autres groupes.

  • En octobre 1942, elle partit à Paris comme secrétaire médicale et étudiante sage-femme. Elle appartenait au mouvement universitaire du Front National et était en relation avec le docteur Lacroix des Corps francs de Libération (CFL) - Mouvement uni de la résistance (MUR) et le professeur Schumer.

  • Ses activités de propagande consistaient en des distributions de tracts, de la presse clandestine et en des inscriptions de rue contre le service du travail obligatoire (STO).

  • Suzanne Terret fut arrêtée le 28 février 1943 par la police française à Paris, rue du Pot de Fer, alors qu’elle peignait cette inscription sur un mur : "Etudiant, résiste à la déportation". Elle refuse, lors de son interrogatoire, de signer une lettre de « fidélité » à Pétain.

  • Emprisonnée à la Petite Roquette, puis au camp des Tourelles (Paris), d'où elle tente de s'évader, et ensuite au camp administratif de La lande Monts près de Tours, elle organise alors des cours de secourisme et de français pour ses camarades.

  • Elle tomba malade et mourut d’épuisement le 14 août 1943, le lendemain de son transfert à l’hôpital de Tours. Elle avait 22 ans.

  • Elle fut inhumée à Saint-Germain-des-Fossés.

  • La mention "Mort pour la France" fut délivrée à Suzanne Terret le 12 février 1946 avec le titre d’internée politique et le grade homologué d’adjudant. Le Ministère des anciens combattants contesta en 1955 le lien de cause à effet entre l’arrestation et l’acte de résistance.

  • Une longue procédure administrative aboutit au retrait du titre d’internée résistante car "il y eut internement administratif par mesure de sécurité" selon le jugement du tribunal qui invoquait une loi de répression de 1939 contre les militants communistes. Une grande campagne départementale fut engagé par le PCF et les associations d’anciens résistants contre ce jugement.

  • L’école maternelle de Saint-Germain-des-Fossés porte le nom de Suzanne Terret depuis la délibération municipale du 13 octobre 1954.
     

+ d'infos : 

https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article181243

- André Sérézat, "Et les bourbonnais se levèrent", éditions CRÉER.

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QUI ÉTAIENT PIERRE ET LÉONIE TERRET ?

Pierre Terret : Né le 13 février 1876, mort le 10 juin 1968 à Saint-Germain ; cultivateur selon l'acte de mariage, cheminot ; militant communiste ; maire de Saint-Germain ; résistant.

Léonie Szezecsniakowska : Née le 24 mars 1888 à Moulins, morte le 22 novembre 1981 à Vichy ; institutrice ; militante communiste ; résistante ; présidente du comité local de libération ; Fille d’un corroyeur, d’origine polonaise.

  • Pierre et Léonie se marièrent le 4 août 1920. Ils eurent une fille : Suzanne.

  • Pierre Terret fut élu maire socialiste de 1905 à 1907, puis de 1919 à 1925. Premier maire de gauche de la commune, il prit la décision d’offrir la gratuité scolaire pour les élèves indigents, proposa l’installation de l’éclairage public à l’électricité et un projet d’adduction d’eau potable.

  • Ayant participé aux grèves des cheminots de 1920 qui furent particulièrement importantes dans la commune, Pierre Terret rejoignit la Section française de l’Internationale communiste et fut l'un des membres fondateurs du Parti communiste dans l’Allier, membre du premier comité fédéral.

  • En 1925, il ne fut pas candidat mais la liste ouvrière et paysanne resta majoritaire à Saint-Germain. Par la suite, il fut conseiller municipal de 1929 à 1935.

  • Pendant la Seconde Guerre, Léonie Terret fut révoquée de son poste d'institutrice par le gouvernement de l'État français.

  • Les Terret aidèrent les groupes de résistants au sein du Front national (résistance communiste). La famille Terret participa à la confection et à la diffusion de tracts, et le domicile du 7 rue de la Cabine (désormais Rue de la Résistance) permit l’hébergement de prisonniers de guerre évadés ainsi que le camouflage d’armes.

  • En 1942, Pierre Terret organisa le Front national sur le secteur de Saint-Germain.

  • L’année suivante, il était en relation avec les premiers maquis de l’Allier, ceux de l’Armée secrète (AS) de Châtel-Montagne (Allier) et de Beaulon (Allier) et celui des Francs-tireurs partisans français du camp Hoche. Il s’occupait de l’acheminement du matériel sur les lieux d’implantation de ces formations. Pour ce travail, il était en liaison avec les réseaux du colonel Privat, alias Didier, et de Goèlette de Vichy (Allier) ainsi qu’avec les Corps francs de libération (CFL)-Mouvement uni de la résistance (MUR) dirigé par Georges Rougeron.

  • Après la Libération, Pierre Terret est désigné Maire par le préfet avec l'accord du comité départemental de Libération. C'est à lui que l'on doit la décision de dénommer la place du champ de foire "Place de la Libération (elle était nommée Maréchal Pétain sous l'Etat Français).

  • Léonie Terret fut présidente du comité local de Libération de Saint-Germain.

  • Après les élections municipales du 29 avril 1945, Pierre devient premier adjoint de Gabriel Daumin. Il fut décoré de la médaille de la reconnaissance française en 1950.

 

+ d'infos :

https://maitron.fr/spip.php?article176197
- https://maitron.fr/spip.php?article8926
- https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article181243
- André Sérézat, "Et les bourbonnais se levèrent", éditions CRÉER.
- Brigitte Hervé, Gérard Bertucat, "Saint-Germain des Fossés, Histoire et Patrimoine", éditions Des Figures & des Lieux.

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Antoine DESORMIERE

Un passage porte son nom, entre la rue de Lapalisse et l'École des Aures, le long de l'ancienne salle du Tennis de table. Nous regrettons le très mauvais état de la plaque (voir photo) qu'il serait urgent de changer...

 

Antoine Desormière : né le 25 septembre 1896, mort le 26 septembre 1980 à Saint-Germain ; cheminot ; syndicaliste CGT-FO membre du conseil national de la Fédération des cheminots ; conseiller municipal ; conseiller général de Varennes-sur-Allier (1945-1951) ; résistant déporté.

 

  • Antoine naît le 25 décembre 1896 aux Œillets à Saint-Germain. Son père Gilbert, est poseur auxiliaire. Sa mère est Marie née BARNABET.

  • Il se marie le 26 novembre 1921 à Anne Caillaud en la commune de Vendat.

  • Engagé volontaire dans la Grande guerre en janvier 1915, il est envoyé en Orient en 1916, il est rapatrié pour cause de maladie en juillet 1917. De retour aux armées en octobre 1918 il est démobilisé le 19 septembre 1919 et entre à la SNCF.

  • Syndicaliste actif, il est élu conseiller municipal sur la liste SFIO (socialiste) en 1925.

  • Dès la mise en place de l'État Français, il devient opposant. Il est en contact avec l'Organisation Résistante Armée et entre au Groupe Didier AS (Armée Secrète) sous le pseudonyme de «Delorme». Il recrute, entre autres, Louis et Pierre SAUROU. Il est responsable du réseau Résistance Fer, il est nommé commandant en 1943 dans un réseau de 120 hommes. Il est chargé du renseignement, organise des sabotages et le transport de courrier clandestin Paris/Clermont. Il agit aussi auprès des réfractaires au STO.

  • Il est arrêté le 12 février 1944 par la Gestapo. Louis et Pierre SAUROU sont également arrêtés. Ils sont conduits à l'annexe de l'Hôtel du Portugal, siège de la Gestapo à Vichy.

  • Il est accusé d'avoir établi « un plan de destruction et de sabotage des voies ferrées de la région de Vichy, La Ferté-Hauterive, Gannat et de la neutralisation de la gare de Saint-Germain-des-Fossés» et d'avoir participé au Maquis de Châtel-Montagne.

  • Il est interné à la Mal-Coiffée à Moulins où il passe plus de trois semaines au mitard (cachot en sous-sol). Il en sort le 31 mars pour être transféré à Compiègne. Le 27 avril 1944 il est déporté à Auschwitz où il arrive le 30 en wagon à bestiaux, dans le "Convoi des Tatoués". Il est envoyé à Buchenwald quelques jours plus tard. Il est affecté au Kommando de Wansleben ou «Wilhelm» où les déportés doivent d'abord creuser des galeries dans une ancienne mine de sel avant d'y installer des machines-outils pour fabriquer des pièces d'avions.

  • Il y est libéré le 14 avril 1945 par la 1ère Armée américaine et rentre le 29 mai 1945. Il fait alors parti des 400 rescapés sur 1655 hommes. Il pèse seulement 43kg.

  • Il est candidat socialiste à l'élection constituante du 21 octobre 1945. Il devient conseiller général du canton de Varennes-sur-Allier et vice-présidence du conseil général. Il cesse tout engagement politique en 1951.

  • La carte de Déporté Résistant lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 19 août 1950. Par décret du 31 juillet 1953 Antoine DÉSORMIÈRE est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Il est médaillé de la Croix de Guerre avec palme. ️Il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

  • Son petit-fils, Dominique, est vice-président de l'Amicale des Déportés Tatoués du 27 avril 1944.

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  • Sources :

  • - AFMD de l'Allier http://www.afmd-allier.com/PBCPPlayer.asp?ID=784820
    - Le Maitron https://maitron.fr/spip.php?article22512&id_mot=2

  • - Brigitte Hervé, Gérard Bertucat, "Saint-Germain des Fossés, Histoire et Patrimoine", éditions Des Figures & des Lieux.

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Louis SAUROU

Une rue de Saint-Germain porte son nom, près du Mourgon, perpendiculaire à la rue Pierre Semard.

Louis Saurou : Né le 14 avril 1892 à Clermont-Ferrand, mort le 7 décembre 1944 au camp de concentration de Gusen (Autriche) ; hôtelier à Saint-Germain ; résistant déporté.

  • Ses parents sont Louis Saurou, cheminot, et Marie née Vigouroux. À la mort de son père, il vient vivre à Saint-Germain, en 1899.

  • Engagé dans la Marine, il participe à la Grande Guerre en Méditerranée et sera blessé le 25 avril 1915, au débarquement des Dardanelles. En 1918, il rentre à Saint-Germain. Il est rappelé pour encore un an à l'armée.

  • Il se marie avec Louise Chaze le 11 octobre 1920 à Vichy. Ils auront 3 enfants. Ils achètent le Café du Pont (à côté du Mourgon, actuellement fermé, anciennement "Chez Bibi"), sur lequel figurent aujourd'hui les plaques de la rue Louis Saurou.

  • Durant la Seconde Guerre mondiale, il entre en résistance dans les Mouvements Unis de la Résistance en 1943, recruté par Colonel Privat et Antoine Desormière. Il accueille des maquisards et des réfractaires au Service du Travail Obligatoire (via la gare), et les fait passer au maquis de Châtel-Montagne.

  • Le 12 février 1944, Louis est arrêté. Emmené au siège de la Gestapo à Vichy, comme son fils Pierre et Antoine Desormière, il est interrogé et torturé, et envoyé de lendemain à la prison militaire de la Mal-Coiffée à Moulins. Le 6 avril 1944, il est déporté de Compiègne à Mauthausen. Suite à des évasions, les SS avaient fait déshabiller tous les prisonniers du convoi, entassés à 120 par wagon.

  • Transféré le 28 avril au camp annexe de Gusen où sont exploitées des carrières de granit (dès 1940 par les Républicains Espagnols déportés), il est affecté au second camp, installé pour accueillir les prisonniers nécessaires au montage d'armement dans les galeries souterraines. Louis meurt semble-t-il le 7 décembre 1944, et aurait été envoyé au crématoire...

  • Il a le statut de "Mort pour la France", homologué en tant que Résistant au titre de Résistance Intérieure Française et des Déportés et Internés Résistants, et Mort en Déportation.

  • Nous parlerons dans une prochaine publication de Pierre Saurou, son fils, résistant comme Louis.
     

+ d'infos :
-AFMD de l'Allier http://www.afmd-allier.com/PBCPPlayer.asp?ID=786717
- Brigitte Hervé, Gérard Bertucat, "Saint-Germain des Fossés, Histoire et Patrimoine", éditions Des Figures & des Lieux.

P&L TERRET
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L.SAUROU
S. TERRET
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